Espèces Compagnes

Films

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Sous le Grand Combin, Justine Jaquemart veille sur son troupeau et milite pour un pastoralisme respectueux, où chiens et moutons cohabitent en équilibre avec la présence des loups et les randonneurs imprudents. Au CHUV, la docteure Tatiana Galperine mène un autre combat : guérir des patient.e.s d’une infection ravageuse au Clostridioides difficile et faire reconnaître son traitement, la transplantation de microbiote fécal, absolument efficace mais ignoré par les autorités. Toutes deux interrogent notre rapport aux espèces menaçantes qu’elles soient sauvages, domestiques ou microbiennes. L’une sur les alpages, l’autre dans les laboratoires, elles partagent une même vision : dépasser les logiques d’opposition, chercher des équilibres, et affronter une administration figée.

Description du projet : 

Le film se déroule dans deux arènes que tout semble opposer : les Alpes et les laboratoires du CHUV. Et pourtant, les histoires qui s’y trament résonnent fortement. Autour des deux personnages humaines principales gravitent des espèces compagnes, des animaux et des bactéries, menaçantes ou collaboratives, ayant chacune une fonction bien précise, et nécessaire, dans notre écosystème. 

En suivant Justine Jaquemart sur son alpage, ou Tatiana Galperine dans son laboratoire médical, on découvre une multitude de relations, bénéfiques ou non, avec ces autres qui coexistent avec nous, et forment nos existences (autant que nous formons les leurs).

Les deux arènes se répondent, pendant qu’une s’occupe de ses moutons, l’autre s’occupe de ses patient.e.s. L’une adopte des chiens pour se protéger de la menace du loup sauvage, l’autre transplante des milliards de microbes bénéfiques pour combattre une bactérie envahissante. L’une participe aux réunions de l’OFEV, l’autre à celles de l’OFSP.

Toutes les deux ont à cœur le bien-être de leur cohabitant.e.s, qu’iels soient humain.e.s ou animaux.
Toutes les deux ont une approche globale et pensent leur discipline, leur métier, comme une danse multispécifique. Toutes les deux n’ont plus que l'opinion publique pour faire bouger une administration enfermée dans des principes désuets et délétères.

A travers leur quotidien, nous sommes témoins de cette imbrication à tous les niveaux, du plus microscopique au plus visible, avec toutes sortes d’autres vivants qui n’ont malheureusement peu de place pour s’exprimer. Justine et Tatiana sont comme des porte-paroles, ou des portes d’entrée, vers ces facettes méconnues de notre Monde. En les observant agir au quotidien, nous pouvons voir les liens qu’elles tissent avec ces autres, et voir comment nous ne sommes qu’une espèce parmi d’autres, dans une danse écosystémique qui ne demande qu’à être reconnue pour pouvoir prospérer.